vendredi 9 octobre 2009

Une volonté d'urbanisation jamais freinée !?



C'est à coup de grands renforts de propagandes médiatiques (presse, télévision) que se justifient les promoteurs du projet d'aéroport de Notre Dame des Landes. Ils prétendent se soucier de la sécurité des métropolitains (ça c'est bien !) mais dans le même temps, avouent vouloir développer le trafic aérien quelques kilomètres plus loin du centre de la ville de Nantes. Pourquoi développer le trafic aérien si on veut vraiment lutter contre les changements climatiques ?

Se soucient-ils de la qualité de l'air et de l'eau en voulant développer le fret aérien et routier ainsi que le tourisme de masse ? Se soucient-ils de la disparition, sous le béton et le bitume, des terres agricoles nourricières (productions laitière et bovine) et de l'extension de l'urbanisation nantaise jusqu'à Notre Dame Des Landes ? Se soucient-ils des impôts des habitants de l'agglomération nantaise en permettant à Nantes-Métropole d'engloutir ses communes voisines ?

Ils parlent d'utiliser les 300 hectares de Nantes Atlantique pour développer l'urbanisation et éviter l'étalement urbain, mais la construction de cet aéroport international, créera en plus, des zones industrielles de fret, des hôtels, des routes, des voies de chemin de fer... toute une urbanisation supplémentaire de Nantes à Notre Dame Des Landes ! Est-ce ainsi qu'on limite l'étalement urbain ? Ils prétendent vouloir créer des emplois alors qu'ils veulent commencer par en supprimer plusieurs centaines ! Que feront-ils des agriculteurs privés de leurs terres ? Sans doute imaginent-ils qu'ils iront dans les villes, dans les métropoles ! Le film de Nicols Hulot "Le syndrome du Titanic" montre une succession de mégapoles où la population est concentrée, où certains dorment dans la rue, comment peut-on admettre cela ? N'est-ce pas tout simplement inadmissible ? On y voit aussi des gens pressés se dirigeant vers des tours de verres climatisées, sans doute pour leur travail, pas forcément plus heureux d’après ce que l’on nous explique dans le film. Comment peut-on continuer à vouloir développer de tels modes de vie où de toute évidence la densité de la population ne crée pas le bonheur ?

Je ne peux m'empêcher de dénoncer ces villes, qui deviennent des pieuvres avalant les ressources de la Terre, sous la volonté des promoteurs en tous genres : politiciens, dirigeants de multinationales..., sans que personne ou presque s’en indigne. Si c'est une question de quantité d'être vivants sur la Terre, il est permis de se demander s'il est nécessaire de continuer de favoriser et de multiplier les naissances, sans s'interroger sur ce que sera la vie des nouveaux venus : seront-ils heureux, en particulier, s'ils vivent loin de la nature, toujours pressés, et concentrés dans des mégapoles ?

Et nous ne parlons pas des animaux dont l'espace naturel se réduisant, se retrouvent eux aussi concentrés en attendant d'être envoyés à l'abattoir, ou bien disparaissent définitivement de la planète. Combien d'hommes "civilisés" sont prêts à se remettre en question pour permettre qu'un autre monde soit possible, un monde où la volonté d'urbanisation horizontale mais aussi verticale ( je pense à toutes ces tours de plus en plus hautes) soit sérieusement remise en cause, un monde où chacun a sa place, où l'espace vital de chacun est respecté, un monde où l'homme peut alors vivre en harmonie avec la nature comme il l'entend. Pourquoi l'homme cherche-t-il toujours à la détruire au nom de sa soi-disant nécessité de se développer ? L'homme, prédateur suprême de la planète, sera-t-il freiné un jour, dans sa volonté d'urbanisation ?

Une analyse d'Hervé Kempf du film : "Le syndrome du Titanic"