mercredi 18 juin 2008

Nos décideurs sont-ils vraiment sûrs de vouloir préserver l’environnement ?

Le projet d’aéroport du Grand Ouest à Notre Dame Des Landes s'inscrit dans un vaste plan d'extension de l'urbanisation de la région : aéroports, ponts sur la Loire, voies rapides, autoroutes des estuaires ; la destruction de la nature qui en découle contribue à rendre l'homme dépendant d'un système économique fragile, qui nécessite, toujours plus de ressources naturelles.

Ce système économique met à l'écart les plus faibles, détruit la nature, et pourtant semble profiter, à certains d'entre nous. Mais pour combien de temps encore ?

Alors que presque un million de français ont signé le pacte écologique de Nicolas Hulot en 2007, y compris les défenseurs du projet d'aéroport du Grand Ouest ; et que Nicolas Hulot a déclaré le 15 janvier 2007 : « je suis contre ce projet et de grès ou de force, le trafic aérien devra diminuer » ; combien de personnes vont continuer de soutenir ce projet inutile et néfaste ?

Alors que les prix des carburants pour les automobilistes ne cessent d’augmenter ( tandis que le kérosène n'est pas taxé ), que les surfaces de terres agricoles ne cessent de diminuer, est-il décent de continuer dans cette voie ?

Certains, vous diront qu’il s’agit d’un transfert d’aéroport, c’est faux ! Les landes et bruyères qui poussaient à Château-Bougon ( nom du lieu de l’aéroport Nantes-Atlantique ), ont été détruites et les vaches de Notre Dame Des Landes ne risquent pas d’y trouver de quoi se nourrir ! L’aéroport Nantes-Atlantique, dont l'aérogare a été récemment agrandie, continuera de fonctionner, au moins pour Airbus, alors comment pouvons-nous prétendre que la ville de Nantes cessera d’être survolée ?

La vérité est que les bétonneurs et autres lobbies se frottent les mains d’avoir à signer de nouveaux marchés de construction ( dont une grande partie sera à la charge des contribuables locaux ) et que les politiciens sont là pour leur dérouler le tapis rouge ! Cela va fournir du travail ? Oui, sans doute, mais en lieu et place de l’économie locale qui vit de l’agriculture : des centaines d’emplois sont directement menacés ( mais on préfère l’ignorer ou le ridiculiser ). Combien de délocalisation en perspective avec ce nouvel outil pour la mondialisation de l’économie ? Quel genre de travail sera proposé ? Celui qui repose sur une économie très fragile, dans laquelle l’homme court après l’argent et en devient parfois l’esclave ?

Dans ce monde ce n’est pas l’économie qui est au service de l’homme mais l’inverse ! Pourtant la qualité de vie des êtres vivants sur terre devrait être la priorité !

Si la population fait des efforts pour l’environnement et qu’en même temps les politiciens et les industriels prennent des décisions complètement opposées, le bénéfice pour la planète sera nul, et l’homme sera encore plus prisonnier du système qu’on lui aura imposé.

Nos décideurs sont-ils vraiment sûrs de vouloir préserver l’environnement ?