lundi 18 février 2008

Un aéroport de plus en Loire Atlantique pour 2015, une chance pour les Nantais ?

Certains vont se dire : chouette, de nouvelles destinations touristiques pour mes vacances, génial !

Il faut savoir, qu’il n’est pas nécessaire de construire cet aéroport pour que vous puissiez partir en vacances à l’étranger. L’aéroport d’Angers, récemment construit par les porteurs du projet d’aéroport du Grand Ouest, est fermé l’hiver. Pourquoi n’utilisons-nous pas d’abord ce qui existe avant d’endetter la région une fois de plus.

Le coût du projet d’aéroport du Grand Ouest est évalué à 580 millions d’euros, par les défenseurs du projet, il coûtera certainement beaucoup plus, à cause des dessertes routières et d’un nouveau pont sur la Loire demandé par les Vendéens.
Au final, ce sont les contribuables de la région qui paieront la facture. « Travailler plus pour gagner plus » deviendra donc une nécessité pour financer ce projet, souhaité par certains et refusé par d’autres.

On vous dit que cet aéroport fournira des emplois. Vous a-t-on précisé combien ? Si on fait le bilan entre ceux qui seront créés ( BTP, voyagistes, import, export …) et ceux qui disparaîtront (délocalisation, appauvrissement des ressources agricoles : culture, élevage … ), qu’en est-il ? Va-t-on faire des cultures biologiques à proximité des pistes de ce nouvel aéroport ?

On vous dit que c’est un transfert d’aéroport : ce n'est pas tout à fait vrai, puisque Nantes Atlantique continuera de fonctionner, au moins pour la société EADS, et les avions continueront de survoler la ville.

Faut-il, parce qu’une majorité de politiciens soutiennent ce projet, renoncer à s’y opposer ?

Comment se fait-il que le gouvernement se soit précipité pour déclarer d’utilité publique ce projet, avant la mise en place des conclusions du grenelle de l’environnement ?

Comment se fait-il, que le gouvernement puisse vous demander bientôt, de payer de nouvelles taxes pour l’environnement ( taxe carbone, augmentation du prix de l’énergie …) et dans le même temps vous demander de financer ce projet ?

Avez-vous pensé au sort des agriculteurs que le gouvernement veut exproprier ? Qui va leur payer des indemnités, vos impôts ?