Le dernier argument des porteurs du projet d'aéroport de notre Dame des Landes, qui résiste encore, est la question du survol de Nantes et de son agglomération (notons que des moyens existent pour en minimiser les conséquences : descente en continue des avions, voir le témoignage de l'association des pilotes de ligne opposées au projet), penchons-nous sur la question d'un peu plus prêt.
Ce problème existe ailleurs et ce n'est pas pour autant que l'on va détruire plusieurs milliers d'hectares de terres agricoles et bocagères.
Il existe à Orly et dans beaucoup d'autres endroits et il continuera d'exister (et même de s'amplifier) dans la région nord de Nantes, si ce projet se réalise.
De plus, ce que n'est pas parce que l'on construit un aéroport, qu'il ne vient pas s'implanter d'autres constructions aux alentours, bien au contraire : il faut s'attendre à des habitations (curieusement les gens sont prêts à s’installer près d’une source de nuisance lorsque d’autres priorités s’imposent à eux), des zones industrielles, de la circulation de camions...
Cet argument du survol de Nantes arrange bien les porteurs du projet car il permet de faire croire qu'ils pensent d'abord au bien-être des habitants de l'agglomération, or c'est loin d'être évident, lorsque l'on sait qu'en faisant grandir une ville, comme Nantes, qui l'est déjà bien assez (voir trop), n'arrangera pas le prix de l'immobilier (la pression foncière augmente, ce qui entraîne obligatoirement une augmentation du prix des locations et des ventes de biens) d'une part et d'autres part, le Nord de Nantes où le projet d'aéroport pourrait être implanté est loin d'être un désert, la population impactée par le bruit (jour et nuit, aussi la nuit, car c'est un des objectifs, peu développé par les partisans, de faire fonctionner l'aéroport aussi la nuit), est loin d'être négligeable : il s'agit des habitants de toutes les communes qui ont été sollicitées par l'enquête d'utilité publique (qui au passage n'a pas permis au peuple d'être entendu), et encore un peu plus, il y a au moins plus d'une douzaine de communes.
Rappelons que le projet d'implantation est situé à moins de 4 kms au nord de Vigneux de Bretagne, à moins de 10 kms du bourg de Saint Etienne de Montluc, à 3 kms au sud du bourg de Notre Dame des Landes...
On a choisi le nom d'aéroport de Notre Dame des landes, peut-être parce que c'est la commune qui perdrait le plus de terres agricoles, mais ce n'est pas la seule.
La meilleure solution, on la connaît, c'est de diminuer le trafic aérien, où qu'il se trouve, et donc de diminuer la pollution du ciel !
L'économie qui donne la part belle à ce type de transport nous coûte déjà cher lorsque l'on connaît le vrai prix des compagnies aériennes "low-costs" et leur impact sur l'argent public, donc l'argent de nos impôts, sans compter l’impact environnemental, dès plus désastreux qu'il soit, tout comme celui des camions sur les routes !!!!